Bosnie et Herzégovine avril 2015, entre Terre et Bitume

Mon exploration des Balkans continue, cette année j'ai décidé de partir à la conquête de la Bosnie !
Pour le plaisir de la moto (le pays, essentiellement montagneux, est une très bonne destination motarde) mais aussi pour des raisons plus personnelles. En cette période trouble, rythmée par les attentats, la violence communautaire, où tout est sujet à un débat sur "l'identité nationale",... J'ai voulu savoir se que ça voulait (vraiment) dire "se tourner vers le nationalisme".
La guerre de Yougoslavie était il y a 20 ans seulement, et visiter la Bosnie invite à la réflexion, notamment sur la notion de "savoir vivre ensemble".

Mais avant de faire mon polito-sociologue du dimanche, il faut sauter sur sa bécane, et ouvrir les gaz pour ... L'italie et son interminable autoroute...  Bon en même temps pas le choix, la nationale n'est pas plus agréable et le but est de rallier la Slovénie au plus vite.

Arrivé à Kocevje (Slovénie) chez une amie, j'en profite pour échanger mes pneus routiers contre des TKC 80, plus apte au tout-terrain qu'impose les routes balkanique 

Etape 1:

Une fois la moto changée en baroudeuse, je mets le cap pour la Croatie, où je ferai une halte d'une journée afin de voir les lacs de Plitvice. D'entrée le choix des TKC 80 a été justifié. Ici les routes de montagnes sont encore copieusement enneigé, cela invite à la prudence mais avec ces pneus ça passe sans soucis !

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Arrêt dans une chambre d'hôte, ici tout est cher et le couchsurfing semble impossible... La visite des lacs se fait malheureusement sans le soleil, mais bon je n'ai jamais eu beau temps ici de toute façon 

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Etape 2: Itinéraire

Après Plitivcka Jezera, je file en Bosnie, le vrai objectif de ce roadtrip.
Frontière franchi vers Bihac, sous une grisaille qui se dissipe peu à peu. Je longe la rivière Una, une des plus réputé du pays pour le tourisme, vers Kulen Vakuf puis Martin Brod. La route tourne gentiment, dans une campagne tout se qu'il y a de plus paumé !
La route est partiellement goudronné, j'ai donc droit a ma première portion de piste ! Du très roulant, ça permet de se faire la main avec les TKC.
Arrivé à Martin Brod je tombe sur une petite cascade, et un coin "bucolique" pour avaler un sandwich en compagnie d'un cycliste suisse qui part pour la route de la Soie. Même paumé on arrive toujours a rencontré des voyageurs !

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Je poursuis vers Bosansko Grahovo, via une petite route de montagne très sympa et me mets en quête du lac de Sator. Ma carte m'indique une route "pittoresque" pour y aller, et j'ai bien envie de connaitre la définition de ce terme en Bosnie 
Le début de la route est parfait, toute petite route de montagne, on slalome entre les brebis et les vaches qui errent au milieu, on admire la vue splendide,... On se sent vraiment seul au monde, pas une voiture, bientot très peu de fermes, la route semble filer à l'infini.

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Après le plaisir du bitume... Celui de la terre ! L'asphalte s'arrête brusquement et on passe sur une longue piste, parfaitement lisse mais absolument casse-gueule. Au premier coup d'oeil on ne s'en rend pas compte, mais la fonte de la neige ramolli tout, laissant une fine pellicule de gadoue à la surface de la piste qui devient donc ultra glissante.
Je dégonfle donc les TKC (merci la petite pompe Michelin !!) et j'essaie de suivre les traces de gravier et de neige, qui m'offre bizarrement bien plus d'adhérence que la boue !

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Un panneau sur ma droite m'indique "Satorsko Jezero". Sa va je suis pas perdu, mais ça devient rock'n'roll ! On ne voit plus la terre, tout est recouvert pas la neige et aucune trace de passage d'un véhicule. 
J'ai pas fait tout ce chemin pour rien donc j'y vais quand même. Originaire de Sète, patrie de Georges Brassens, je confirmes que "quand on est c*n, on est c*n..." 
Apparement, avril c'est trop tôt pour rejoindre le lac. Il n'y a bien qu'un CENSURÉ de touriste français pour tenter d'y aller. Quelques kilomètres après la bifurcation, en sueur après avoir lutter dans la poudreuse, je m'arrête. Les TKC 80 c'est cool mais ça fait pas des miracles non plus, la moto est bloqué dans la neige.
Je continue à pied, la piste continue son ascension et il reste bien 5-6 kilomètres jusqu'au sommet. 50m après j'ai de la neige jusqu'au genou, c'est confirmé, la grosse ténéré n'y arrivera jamais 

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La moto étant bloqué, il me faudra une bonne séance de musculation, et des biceps à la schwarzy (au minimum) pour faire faire demi-tour à la grosse. Dans ces moments la on a pas froid 
Mais je ne perds pas trop de temps dans la manoeuvre, faut juste refaire tout le chemins inverse, sur 25 kilomètres, pour retrouver la route principale. Bon, vu la beauté des paysages, c'est pas une vraiment une corvée !
J'abandonne l'idée de voir le lac, je suis surement venu un mois trop tôt. Je file donc sur Livno pour y faire une étape. Une chambre dans l'hotel le plus classe de la ville (35€ je crois), malheureusement rien à faire dans ce bled mais bon faut bien s'arrêter quelque part !



La suite au prochaine épisode, je n'ai malheureusement pas le temps de taper le CR d'une traite ! 

Toujours très sympa tes CR,hate de lire la suite

Merci pour ce CR. Voilà donc un feuilleton à suivre, inscrit à mon programme. 

wahou!!!!!
ca c'est de la balade!!!

 anto34 
 Sympa ta balade , j'attends aussi la suite

super CR j'ai l'impression d'y être quand je te lis , je suis allé deux fois dans se pays mais malheureusement se n'était pas à des fins touristique ( BIHAC et VELIKA KLADUSA)et quand je vois tes photos je me dis que se pays est toujours aussi beau. bon trip et au plaisir de te lire.

  et merci pour le CR!!

cela reste encore des terres relativement vierges où on peut encore se faire plaisir !!!
Effectivement avril semble encore un peu tôt dans la saison, brrrrrrr

"J'ai pas fait tout ce chemin pour rien donc j'y vais quand même. Originaire de Sète, patrie de Georges Brassens, je confirmes que "quand on est c*n, on est c*n..." "

je confirme  

tu rentres quand ?

Superbe!
Comme quoi on peut prendre de l angle dans la neige avec les tkc80

super tu fait rêver  avec ton trip,effectivement un peut trop tôt.Merci les valises ça fait moins bas a relever bonne continuation.Yannick.

Merci pour vos messages, je poursuis le CR 


Etape 3: Itinéraire

Bon, pour la faire courte, à Livno il n'y a rien à faire. Une bonne soirée d'ennui, mais sa permet de se reposer avant la suite de l'aventure.
Départ au petit matin pour le lac de Busko puis le parc national de Blidinje.
Je quitte assez rapidement le bitume, et sur les premiers kilomètres les conditions ne sont pas facile. La piste est en plein travaux, donc fonte de la neige + tracto et camions = boue à volonté !
J'ai l'impression de passer le motoculteur avec ma bécane, heureusement que j'ai monté des pneus mixte... Les gars de la DDE local s'amusent de me voir galérer avec la bécane, faut dire ils ont pas tort. Ce que je fais avec ma grosse bécane, chargé avec les bagages, c'est un peu tiré par les cheveux ! 
Quelques kms plus loin ça s'arrange, j'ai droit à une piste magnifique, bien lisse entre les sapins, du soleil, de la neige, personne à l'horizon... Le top !

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Puis le dénivelé s'arrête, la piste se fait moins sineuse et file sur une sorte de plateau avec en ligne de mire le lac de Blidinje et les sommets enneigés. 
Le plaisir de conduite sur la piste est réel, on peut envoyer du rythme sans soucis, et que dire du plaisir des yeux... 

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Petite pause en bord de lac, l'impression d'être dans un paysage immensément vide, propice à la méditation ! A ce moment la je me sens vraiment privilégié, cet été les touristes seront la mais pour l'instant, la montagne m'appartient !

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Le bitume refait alors une courte apparition, et je rejoins une petite station de ski déserte.
Que ce soit du bitume ou de la terre, le plaisir est le même. ça file droit à l'infini, dans un décor immense et recouvert de neige. Toujours tout seul... 

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Je quitte le parc national après une pause repas et... Retour à la réalité. Je reprends une nationale à Jablanica et redécouvre les joies du traffic. Si suivre la rivière Neretva jusqu'à Mostar est plaisant, on roule quand même à deux à l'heure derrière des camions et ça gache un peu le plaisir...
Heureusement à Mostar je prends une petite bifurcation et me retrouve sur une petite route qui serpente dans la garrigue (changement d'ambiance après les paysages alpins !) jusqu'à Medugorje.
On m'a parlé des chutes de Kravice, mais ça semble un peu galère à trouver... Ma carte m'indique de toute petites routes, c'est pas très clair, et il n'y a pas de panneau...
A force de suivre ma foutu carte je me retrouve sur une piste puis... Face à un précipice !!! Grosse galère, le chemins est très caillouteux et étroits, séance transpiration pour que la Ténéré fasse demi-tour...
La route indiqué est en fait un petit sentir de randonnée, qui n'est même pas empruntable avec un vtt. J'oublie donc l'idée d'y amener la bécane. Arrivée au pied de la cascade je me rends compte que, sur l'autre rive, il y a une belle route qui arrive au pied de l'eau, avec un parking, une buvette,... Bref, ma carte c'est bien foutu de ma gueule... De la où je suis je n'ai même pas un bon point de vue !
J'ai vendangé pendant 1h30 et me voila à la bourre, j'ai rendez-vous à Mostar avec un couchsurfeur.
Stephen, un quadra américain, tiens un pub dans le centre ville. Ambiance rock'n'roll assuré, son chopper siège au centre du bar et il me propose d'aller à un concert dans un autre pub à l'extérieur de la ville.
Une bonne soirée passait avec les bikers/rockers du coin ! Stephen est un vrai baroudeur, il possède aussi une kawasaki KLR 650, et a réalisé de nombreux gros roadtrip en moto, notamment un épique Afghanistan-Bosnie !!! Respect.


Etape 4: Itinéraire

Visite de la vieille ville de Mostar au petit matin. Ses rues pavés, le (fameux) vieux pont,...

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Puis je quitte la ville pour retrouver un peu de calme... Peut-après Mostar je rentre en Republika Srpska, la partie serbe de la Bosnie.
Elle n'a pas de république que le nom, n'étant absolument pas considéré comme une nation à part entière par la communauté internationale. La seule république est celle de Bosnie et Herzégovine, mais les divisions entre Bosniaques musulmans, serbes orthodoxes et croates catholiques sont bien palpables.
L'ambiance est néanmoins détendu dans le petit village de Nevesinje, où je fais le plein à 95cts/l (le top!). Le pompiste m'annonce quand même que la route que je souhaite emprunté en direction de Kalinovik est... "difficile". "No Macadam" ! Ok j'ai compris... 
En fait c'est le pied ! Bon la piste n'est pas si facile, la faute à cette neige qui fond et ramolli tout. ça glisse pas mal mais bon, j'adapte mon allure et profite du paysage !
La piste mène à un col, copieusement enneigé, qui offre un sublime point de vue ! Et dans un calme... 

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Difficile de croire que je suis sur un axe secondaire qui mène à Sarajevo, la capitale ! Finalement une bonne partie de l'itinéraire est une piste, et ce n'est pas pour me déplaire ! Gaffe à ne pas tomber quand même...

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J'arrive ensuite à Sarajevo, qui est une toute petite capitale. Ici le trafic est très limité, on circule très bien y compris en centre ville.
Je trouves même un hotel avec garage privé en pleine vieille ville. Un 3 etoiles bien équipé, à 2 min du centre piéton, pour 40€ la nuit, c'est très honnête

Toujours aussi intéressant, merci de nous faire patienter avant les vacances !!! 

Merci pour cet épisode! On fait vraiment le voyage... et bon sang, ça fait envie!!  Vivement la suite!!

Suite du CR. Désolé mais je n'ai pas le temps de tout taper d'un coup !


Après 3 jours de roulage, je décide de laisser reposer la moto à l'hotel et prends une journée complète pour visiter Sarajevo.
La ville, qui a été sous domination ottomane par le passé, a un petit air de Turquie. Bar à Chicha, kebabs à profusion, architecture de la vieille ville,... On est pourtant bien en Europe. Après discussion avec quelques locaux je comprends que les bosniaques sont très fier de cet héritage.
Sarajevo a aussi la particularité de posséder de très nombreux édifices religions, à l'image de la mixité des cultes dans le pays. Malheureusement, depuis la guerre des années 90, la majorité des serbes orthodoxes ont quittés la ville et les bosniaques musulmans sont désormais en grande majorité (environ 80 de la population). La mixité est donc relative...
Peu de trace de la guerre en centre ville, en 20 ans tous les immeubles touché par les tirs ont été rebâtie ou retapé. Seul quelques impacts de balles subsistent sur les façades.
20 ans, c'est peu mais pourtant cela parait aussi très loin. La ville est très dynamique, on sent qu'il y fait bon vivre, il y a beaucoup d'animation dans les rues, du monde dans les café,... 
En privé par contre, les gens que j'ai pu rencontré m'ont avoué que la guerre était encore bien présente dans les esprits. Et la quasi totalité regrette ce nationalisme toujours présent, ce besoin de mettre les gens dans des catégories (serbes, bosniaques, croates,...) et souhaiteraient encore plus d'unité au sein de leur pays.

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En bonus: un motard du coin roulant en Super Ténéré !!!
En plus une grise, on dirait la mienne (en nettement plus propre...).

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Après une visite de la ville, j'ai eu la chance de tomber par hasard sur une exposition ayant pour thème Srebrenica.
La ville de Srebrenica a connu le pire massacre de la guerre de Bosnie, considéré comme un génocide perpétré par les nationalistes serbes sur la population bosniaques.
J'assiste donc à une expo photo sur ce thème, avec un guide qui nous explique les détails historiques, puis nous présente deux très bons films documentaire, sur Srebrenica et le siège de Sarajevo.
L'expo est de très bonne qualité, mais l'ambiance est lourde, pesante, les images parfois violentes. Cela invite à la reflexion, notamment sur le sens du nationalisme européen, le "savoir vivre ensemble", la tolérance,...
Pas de bringue dans Sarajevo ce soir, je vais rester à l'hotel et penser à tout ça.



Etape 5: Itinéraire

Je quitte la ville, ravi de retrouver les grands espaces.
Départ pour pale (station de ski olympique) et la république de Serbie. Une belle route de montagne, avec un peu de terre par endroit, qui me permet de rejoindre Gorazde.
La ville a été l'objet d'un vif débat lors des accords de Dayton, elle se situe en territoire serbe mais les bosniaques se sont battu pour conserver cette ville qui comptent de nombreux musulmans dans la population. Elle fait toujours figure d'enclave bosniaque.

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Je files ensuite plein nord pour rejoindre Tuzla, une des plus grandes villes de bosnie après Sarajevo.
Pas question de suivre les axes prioritaires, je vais suivre les petites routes de montagnes via Olovo, Predrazici,... 50% terre, 50% bitume, c'est un peu le thème du voyage ! La partie piste est très propre, très roulante, avec juste un peu de neige sur la partie haute.
Je croise quelques petits villages, fermes, et surtout de beaux paysages !

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Arrivé à Tuzla, je suis accueilli par une couchsurfeuse qui me fait faire un petit tour nocturne de la ville. L'occasion de parler un peu de son pays, la situation actuelle, et de voir la belle église orthodoxe de la ville.

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un peut de terre,de bitume et s’imprégner des locaux,en voila une belle façon de vivre un voyage,superbe.

Super CR, merci de partager et faire rêver ceux qui ne partent pas. et en plus, ça donne surtout l'envie de faire des voyages.

Et bien profiter du couchsurfing, avant que la fédération des hôteliers ne décide de l'attaquer pour concurrence déloyale...   Le concept marche bien, semble-t-il? Tu fais toujours comme ça pour l'hébergement?

jean-luc a écrit:

Et bien profiter du couchsurfing, avant que la fédération des hôteliers ne décide de l'attaquer pour concurrence déloyale...   Le concept marche bien, semble-t-il? Tu fais toujours comme ça pour l'hébergement?

Oui je fais du couchsurfing sur tout mes voyages depuis 5 ans maintenant, avec plus ou moins de réussite. Suivant les pays il y a plus ou moins de membres inscrits au site, pour la Bosnie par exemple, en dehors des grandes villes ce n'est pas facile.
Mais en Italie c'est hyper simple, j'ai d'ailleurs déja fait des trip en dormant chez des couchsurfers différents tous les soirs pendant 15 jours !
L'argument économique n'est pas le plus important pour moi, quand on a pas de tune on peut aussi camper. Mais couchsurfing sert surtout pour rencontrer des gens, parce qu'à l'hotel qu'est ce qu'on se fait ch***...




Merci à tous pour vos messages, je continue le CR par petit bout car je manque un peu de temps.

Etape 6:  Itinéraire


Départ de Tuzla pour Srebrenik, Gracanica et Doboj. De la nationale surfréquentée et d'un ennui mortelle... A Doboj je prends plein sud et bifurque à Maglaj pour retrouver une petite route un peu plus excitante !
L'itinéraire, qui rejoins Zavidovici, longe la rivière Bosna, avec quelques petits virages bien sympa. Puis je prends la direction de la R466 qui traverse un grand massif montagneux. Apparemment c'est un parc national mais, désolé, j'ai un peu zappé le nom...
Une belle nature, la route sous les sapins... Bientôt on quitte le goudron pour une piste très propre qui suit un petit torrent.
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Puis la piste devient un peu difficile, toujours autant d'eau, la terre se ramollit, et les traces des camions forestiers n'arrangent rien.
Petit coup d'oeil sur la carte, la piste semble mener à un col... Il y aurait il de la neige plus loin ? ça serait bête quand même... Voila 30 bornes que je roule, aucun panneau n'informe sur l'accessibilité de la route, j'espère ne pas faire tout ça pour rien...
La neige finit par faire son apparition, d'abord par plaque, traversée gaz en grand pour ne pas rester coincé, puis c'est définitif. Heureusement je peux suivre les traces d'un 4x4, mais les ornières sont étrointes et profondes, les pédales et le bas du pare-carters accrochent dans la neige et je fais du moto-ski avec mes bottes !
Tant pis pour le style, la fin justifie les moyens !   Sauf que les traces s'arrête, même le 4x4 n'a pas pu aller plus loin... Sur le reste de la piste j'ai de la neige jusqu'au genou, il reste environ 3 kms d'ascension et je n'y arriverai pas sans pouvoir rouler dans une ornière.
Oui, les TKC 80 sont formidable sur la terre, mais dans + de 50cm de neige, avec 400 à tracter... Faut pas réver non plus !!!

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Donc demi tour, j'ai un peu les boules car la piste est super et il me restait de nombreux kilomètres à faire... En plus ça me force à rebrousser chemin sur plus de 30 bornes...
Tout ça pour retomber sur une nationale d'un ennui mortel !
Deuxième grosse séance de transpiration pour franchir, à nouveau, les plaques de neige et les ornières !
C'est un peu mort de fatigue que je rejoins Zenica, et je me trouves un hotel de luxe à 50€.
Bon resto, grande chambre, lit king size,... Et quand le réceptionniste m'annonce que j'ai un accès illimité au spa j'ai presque envie de pleurer...  :(muhuaha:Trop de luxe et d'attention pour moi !
J'avoue prendre un malin plaisir à dégueulasser le hall de ce lieu bien trop guindé pour moi, je suis absolument repoussant, de la boue jusque sur le dessus du casque, trempé, transpirant comme après un 100m, une barbe de 10 jours... J'attire les regards, et pas que des bienveillant !!  

Séance luxe donc, piscine, sauna et maxi entrecôte avant de reprendre la route le lendemain ! 


Etape 7: Itinéraire


Courte étape de moto aujourd'hui. D'abord un petit arrêt pour visiter la vieille citadelle de Travnik.

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Puis je prends une superbe petite route, à flanc de falaise, qui mène à la station de ski de Sisava.
Au sommet, le calme absolue... La saison est finie, tout le monde a quitté les lieux, ne reste plus que moi et ma bécane...

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Je retrouve la route de Banja Luka, grosso modo un enchainement de virages sur 80 kms, avec quelques beaux panoramas. Je roules à la cool, en rêvant sur la moto.
Arrivée en milieu d'après-midi à Banja Luka, je me mets directement en quête d'un hotel et troque mes habits de motards pour une tenue de piéton.
Aucun programme, juste visiter la ville, flâner, prendre son temps...
Banja Luka est la capitale de la Republika Srpska, on y trouve beaucoup d'eglises orthodoxes donc.

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Etape 8:  Itinéraire


Dernière étape en Bosnie, à mon grand regrets...
La frontière croate est très proche mais j'ai encore le temps de faire des détours ! En allant vers Prijedor, je prends la direction du parc national Kozarac.
Un TRES belle route de montagne, à conseiller à tout les motards, même sans trail. Au sommet un petit village touristique, point de détours pour rando, ballades,...
La route s'arrête la, mais une piste continue plus au nord vers Rakovica, et cela pourrait être une bonne occasion pour faire un peu de TT avant de passer la frontière.
Bon par contre difficile de savoir si l'accès est autorisé, où si le chemin n'est qu'une piste cyclable...
J'avance, peinard, dans la forêt, avec un temps magnifique...

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Puis la piste se complique, grosse ornière, beaucoup de boue, j'ai du mal à imaginer des voitures passer par la... 
Au bout moment je décide de m'arrêter, c'est plus une route forestière, ça vire carrément à l'enduro. Je poursuis à pied sur quelques dizaines de mètres pour faire le point. Quelle bonne idée...
La piste s'arrête juste après, apparemment un glissement de terrain l'a emporté, laissant un trou de 2m à la place. C'est infranchissable bien sur, même en cross ça serait pas possible...
La prochaine fois je penserai à mettre mes valises touratech sur un trial !! 
Demi tour donc, et je prends une autre piste, sans panneau ni indication. Je ne sais pas où elle mène mais au moins c'est praticable. Enfin, faut le dire vite... Trous, boue à volonté, cailloux,... ça bouge copieusement sur 30 kms mais j'arrive finalement à un village. Je ne suis pas perdu ! 
Après toutes ces aventure je suis obligé de reprendre le bitume, pour une route pas super funky qui me ramène vers la maison, en faisant un petit arrêt chez ma pote en Slovénie.

Petit arrêt au stand avant de rentrer, je repasse au garage Slovène qui me remet mes vieux pneus route sur la moto (Anakee2). ça sera quand même mieux pour l'autoroute.
Je fais une pause dans les Dolomites chez des amis et j'attaque ensuite la route infâme du retour:

1050 kms en une journée, 14h de moto et un mal de c** d'anthologie !! 

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Il n'y a rien a rajouter les photos parles d'elles même bravo.Il te reste juste a préparer ton prochain voyage.

1050 kms en une journée, 14h de moto et un mal de c** d'anthologie !!
Çà je vais m'abstenir de le dire a ma femme le luis ais dit que la moto etait confortable samedi 1ere etape 700 km

Y'm faudra des infos au rasso ...

trofor26 a écrit:

Y'm faudra des infos au rasso ...

On y va TROFOR, c'est mon pays !