Bonjour,
Avec ma compagne nous sommes partis 6 jours fin mai dans le sud-est chercher le soleil, les virages et le dépaysement.
Vu le niveau des baroudeurs du forum notre périple n'est ni aventureux (quoique en bécanne ...) ni original, mais comme on a pris un pied d'enfer je vous le raconte pour peut être susciter des vocations ...
Pour la descente (depuis la région parisienne) nous optons pour le train-moto jusqu'à Marseille. Petit pincement au coeur lors de la remise des clés mais le samedi nous retrouvons le XTZ et nous sommes frais pour attaquer les virolos ... Après avoir retrouvé mon frère et mon neveu, nous partons de Marseille en direction de Cassis puis de La Ciotat par les classiques col de la Gineste et route des crêtes. Pour un pauvre Parisien la mise en route est difficile, le XTZ avec passagère et bagage n'est pas une ballerine et la route des crêtes piégeuse par moment. De La ciotat nous repartons vers Aix En Provence en passant par les petites routes à proximité d'Aubagne. Les trajectoires s'améliorent et le plaisir de conduire revient ... Si on ajoute le soleil et les odeurs de la pinède c'est un vrai régal !
Le deuxième jour nous partons en direction de Grasse en passant par le village du Castelet (super), la côte entre Bandol et Toulon (moyen), le massif des Maures (col du Babaou), la corniche de l'Esterel et enfin Tourette sur Loup à proximité de Grasse. Je retiendrai surtout le Massif des Maures et en particulier le col du Babaou avec leurs virages, les points de vue et la flore odorante. D'ailleurs ce mois de mai pas très clément nous a permis d'avoir une végétation encore très verte et très fleurie tout au long du parcours.
Troisième jour, on ne rigole plus et on se lance à l'assaut de l'arrière pays Niçois. Dans ce coin, à part quelques exceptions, la ligne droite est concept à peu près inconnu. Il y a tellement de villages pittoresques, de défilés vertigineux, de cols escarpés qu'il faut faire un choix. D'autant plus que les moyennes sont faibles (sauf pour les locaux). Pour nous cela sera col du Turini, tour de l'Authion et vallée de la Vésubie. Le tour de l'Authion a été un moment magique où à 30km à vol d'oiseau de Nice nous roulions entourés de plaques de neige dans une ambiance Alpine. Bon avec tout ça Maman est fatiguée : les routes empruntées montent et descendent fortement et même en anticipant les freinages ma passagère est obligée de se cramponner fortement aux poignées. Nous abrégeons donc notre balade après la Vésubie et filons nous reposer à Nice.
Quatrième jour : Grasse - Gap. Tout commence par le truc à faire dans sa vie de motard ... La route Napoléon. Je ne connaissais pas et là j'ai été bluffé : tout est réuni pour se faire plaisir (goudron au top, visibilité excellente) le tout a des vitesses quasi réglementaires. Seul hic, le XTZ avec valises et équipement de camping a une garde au sol assez réduite. On va donc jusqu'à Castellane user les cales-pieds dans un décor extraordinaire. Côté décor le mieux est à venir puisque nous enchaînons sur les Gorges du Verdon. Un seul conseil, rechargez les batteries des appareils photos ... Après avoir admiré les gorges par les deux rives, nous repartons de Castellane pour monter en direction du Col d'Allos. La montée est très sympa même si ce n'est la route la joueuse des Alpes. Arrivés en haut, l'enneigement est continu (dans les champs) et le fond de l'air plutôt frais. Quelques heures plus tôt nous étions quasi au bord de la mer en tee-shirt... La descente vers Barcelonnette se fait par une petite route assez pentue et plutôt mal revêtue. Mais la montagne est authentique et le paysage superbe.
Cinquième jour : Gap - Briançon par le Queyras. Nous remontons la vallée de l'Ubaye vers Barcelonnette pour aller chercher le col de Vars. La route est agréable et peu après le col nous avons une vue superbe sur le massif des écrins (Pelvoux, glacier blanc et Barre des Ecrins). Arrivés quasi à Guillestre nous remontons dans le Queyras pour atteindre Saint-Véran. C'est le village le plus de France (ou d'Europe) qui est resté vraiment dans son jus. Il est situé dans une vallée de toute beauté. Le seul troquet ouvert est tenu par une petite dame qui porte un pull et une blouse probablement années 70. Elle nous fait chauffer notre eau sur sa gazinière et nous papotons un bon moment. Génial ! Nous laissons St Véran pour aller à Briançon par le col de l'Izoard. Superbe (désolé je me répète). Seul hic, le début de la descente se fera sous une averse de grêle.
Sixième jour : repos à Briançon. Enfin les vacances ...
Septième jour : Briançon - Paris par l'autoroute. Pas besoin de vous faire un dessin ...
En résumé, le XT c'est génial, les valises à deux c'est nécessaire, fin mai il fait ni trop chaud ni trop froid et il n'y avait pas grand monde sur la route, le train-auto c'est très pratique. Merci aux TR91 pour leur grip.
Christophe