Voilà… alors le Rascal est venu me voir… alors on a décidé de se faire une grande virée sur les pistes de la frontières franco italienne…. Au programme départ du bord de mer pour rejoindre la limite du piémont par un maximum d’anciennes pistes militaires.
Ce qui est incroyable dans cette région, c’est a quelle vitesse nous passons de l’ambiance méditerranéenne au paysages de montagnes.
Nous sommes partis à 7 h 30 pour l’Italie, là, à 8 h nous avons pris une piste qui doit nous permettre de faire une grande boucle sur un massif montagneux. La moto de Rascal ratatouille un peu cale et repart il semble que ce soit un problème de carburation, Rascal appelle Gazz à la rescousse.Il nous donne des tuyaux de dépannages provisoires. La piste très caillouteuse, c’est bien une ancienne piste militaire avec un reste de pavage puis, vers le sommet elle devient magnifique en terre battue avec de nombreux bourrelets transversaux (qui doivent stopper l’eau de ruissellement) mais qui nous font des petits tremplins…
Le temps était beau ce matin et devient moyen/moyen….
Nous redescendons sur un village italien plus haut dans la vallée à 11 heures, 63 kilomètres plus tard…. Un café, une bière et passent quelques allemands en trail qui ne disent pas "bonjour".En fait les allemands ne sluent jamais meme seul dans la montagne..
les nombreuses pistes possibles ou en cul de sac nous obligent à toujours rester fixés sur la carte et le GPS
Nous repartons pour 20 bornes de goudron afin remonter tout en haut de la vallée afin attaquer la seconde partie du trajet pistes.
La piste commence par toute sorte de cailloux... du gros cailloux, du petit cailloux, du cailloux qui roule, du cailloux brut, du cailloux mélangé à de la terre… et la moto de Rascal qui ratatouille toujours un peu…
Ca y est, on est vraiment en montagne : des pâturages, du vide au bord de la piste, des crêtes à perte de vue, (quand ça se découvres) oui le temps est très instable on passe du soleil aux nuages, des nuages au brouillard, du brouillard aux nuages et des nuages au soleil et ainsi de suite tous les 10 minutes….
Il est 13 heures on a fait 20 bornes de piste il faut penser à s’arrêter pour manger un morceau. ça tombe bien la moto de Rascal s’arrête net et refuse de repartir ! Mais ça tombe mal, il commence à pleuvoir fort !
Nous mangeons… la moto refuse toujours de démarrer, comme nos connaissances en mécanique sont très limitées nous décidons de regarder les bougies (le seul truc qu’on sait faire) et là, elles sont pourries noires, certainement dû à la mauvaise carburation depuis ce matin… avec des bougies neuves la moto redémarre et semble même tourner mieux… c’est la joie ! On a eu chaud ! On est des kings !! on sait réparer une moto !
Nous repartons… 30 km plus tard nous sommes bien avancé au fin fond de la montagne la moto retombe en panne. C’est pas grave ! On est des kings ! : On va nettoyer les bougies et ça va repartir pour 30 km, c’est suffisant pour rentrer au fort central du col de Tende…. Et en effet, après un changement pour les premières bougies nettoyées c’est reparti !.... pour 2 kilomètres !
Là, la moto ne veut plus rien savoir sans doute à cause de l’altitude. Que faire ?, nous sommes a un lieu ou aucune voiture ne pourra récupèrer la moto, allez chercher des bougies au village le plus proche ?(2 à 3 heures aller et retour) et si c’est pas ça ?.... Il doit nous rester environs 10 km pour joindre le col de tende et il est 16 h 30…. Il moral est bien bas et aucune solution valable nous vient à l’esprit, il pleut, rien pour s’abriter, il fait froid…. Vous nous excuserez mais on a plus envie de faire des photos … que faire ?…
Nous décidons sans y croire d’adopter la stratégie « on avance coute que coute » c'est-à-dire de pousser à pied et tracter la moto avec la 660, est ce que ça va marcher ? il faut dire que nous sommes dans une forte pente empierrée, si nous poussons la moto à 3 km/h dans 3 heures nous serons en vue de la civilisation et espérons de nombreux plats, descentes et le tout pas trop accidenté …
Il s’avère que la technique de tracter avec une sangle par le 660 et la moto tenue par un piéton fonctionne mais est extrêmement épuisante : pour ne pas trop faire cirer l’embrayage du 6.6 la première est longue ça oblige le piéton à trottiner ce qui a cette altitude , et avec l’équipement est exténuant il faut s’arrêter reprendre son souffle tout les 100 m… en effet il y a quand même de grandes parties ou la moto est tractable raisonnablement… encore une galère pour passer les 10 mètres du talus qui ferme la route …
Nous arrivons au col de tende vers 18 h 30, nous redescendons coté italien sur la route goudronnée et là cette s***erie de moto redémarre comme si rien n’était !! Nous arrivons à Tende à 19 h Rascal est en réserve mais la station à paiement automatique ne fonctionne pas !! Nous descendons vers Breil et là Rascal tombe en panne d’essence, je le tracte a nouveau avec cette sangle mais sur la route c’est de la rigolade…
20 h 15 nous arrivons à Breil, trempés, frigorifiés et fatigués.
Une douche bouillante un bon resto’ et voila que des bons souvenirs ! en y réfléchissant on s’est vraiment vu mal au fin fond du Marguareis mais avec du recul : pas de blessé, pas de casse de moto, pas de galère avec des autorités…. Que demander de plus !
je suis resté un peu évasif sur les lieux, villages, sites et montagnes pour ne pas trop alourdir le récit,et aussi parce que je ne serais pas trop capable de décrire précisément le trajet effectué... mais je reste volontiers dispo' par MP et par tel pour tous renseignements.
Bilan :
Massif de Gouta : 54 km de pistes en 3 heures
Massif du Marguareis : 60 km de pistes 6 heures 30
205 km au total dans la journée