Bonjour à toutes et à tous. Je me présente : Jean-Pierre, bientôt retraité, voilà, ça donne la classe d'âge. Proprio de trois Yam : une 900 XJ de 84 équipée bagages, pour partir à deux, une 750 XTZ de 91 pour aller au boulot, arsouiller sur les petites routes des Alpes, et de temps en temps sur la terre, et aussi une 350 XT de 92 un peu destroy, pour la terre exclusivement.
Un exemple de ce qui me plait, ma dernière ballade. J'habite près de Grenoble et je devais aller bosser une heure en fin de matinée à Thonon.
Aller sopo : autoroute Grenoble - Cruseilles, direction Chamonix, puis Genève et première sortie Nangy. Avec le kit court (15x48) la SuperT tient le 130 kmh à 6000 tours juste, sans fatigue. De toute manière, au delà, elle aime pas !
La petite route entre Nangy et Thonon par Boège. Un régal, sauf que dans le col de coux, je me prends le brouillard. Ca condense un max sur la visière : manque des essuie glaces. Mais quelle route sympa...
Une heure de taf à Thonon. Routine.
Route vers Morzine, puis à gauche vers Abondance. Très roulant, mais un peu de monde. Le ciel se dégage.
A Abondance, on prend une petite route, et très vite on quitte le goudron. Montée vers l'alpage, chemin très roulant. Halte raffraichissement dans un paysage de carte postale.
On monte après le hameau. C'est raide, chemin très travaillé, méga ornières, allez, en souplesse... 1 km comme ça, plein les pattes et les bras, content d'arriver en haut. Je regarde le panneau, c'est pas le bon col. Coup d'oeil à la carte, je suis à 2 km trop à l'est. On redescend ! Puis on re-monte.
Ca se complique : pente importante, chemin récemment empierré, très caillasseux. Ca passe sur le couple. Merde, perte de couple, j'accélère, qu'est ce qui se passe ? Compris, c'est un carbu qui désamorce avec la pente. Heureusement, un cylindre suffit à faire avancer la bête. La pente devient moins forte, et... le second carbu réamorce, donc je me prends un coup de pied aux fesses, la roue arrière part en travers, les pierres giclent sur le garde boue arrière ! Pied à terre, ça passe, du calme... Faut la tenir cette grosse garce ! Arrivée en haut, un carrefour, on souffle un peu et on tombe une couche sous la veste.
Et là, faut partir de quel côté ?
On essaye en haut, puisque le col qu'on doit passer est plus haut que celui où on se trouve. Eh bien raté, fallait descendre... un peu de jardinage. On remonte. Toujours la caillasse, un peu moins raide.
Fin de la côte, on retrouve la route qui monte au col. Belle vue sur Chatel et La Chapelle d'Abondance.
Oui, c'est bien de la neige, au premier plan de la tof. On rejoint la route en goudron, qu'on a évité jusqu'ici. Parking, bar. Pas de motos.
On redescend de l'autre côté. Un panneau d'interdiction "illégal", donc on passe. Descente sur un chemin en pente régulière et large. Pas de problème. La pente augmente... ça devient étroit... merde y'a d'énormes ornières... et je suis bète, j'en ai passé deux ou trois : s'il faut revenir, je suis mal. Stop, meule sur la béquille, je vais voir à pied. Je sors la carte... eh bien je me suis complètement planté : le truc sur lequel je suis est marqué comme un sentier qui se perd dans une pente bien raide. Il fallait continuer à l'horizontale au lieu de descendre. Va falloir faire demi tour, et c'est étroit comme pas possible... Je sais pas comment j'y suis arrivé, après moult tentatives : faire comme le professeur a montré, en faisant tourner la meule sur sa béquille... marche pas ! Je finis par faire une espèce de manoeuvre avec la roue avant dans le talus, un coup en avant, un coup en arrière... au bout de trois coups, j'ai évité de partir le cul en avant dans la pente et j'ai réussi à la faire tourner. Je remonte. Aie... les ornières ! Allez, courage, de l'élan, on passe sur le couple ! Du bol, ça passe... retour au col ! Je tombe encore une pelure sous la veste !
Descente par le bon chemin. De plus en plus accidenté, de grosses rigoles transversales, des caillasses, des canons à neige : c'est une piste de ski ! On finit par rejoindre le goudron. Ouf... ça mérite une pause, avec de la compagnie...
Casse dalle en terrasse. Puis on change de versant. Route du col de la joux plate : fermé ! Travaux... s'il le faut je passerai par les champs, allez, j'y vais. Pas de pb, sauf que la route est pleine de graviers et terre. Ah, une pelleteuse en plein milieu. J'attends 2 mn, le gars avance un peu et je passe derrière ses chenilles, au ras du caniveau. Sympa... pourvu qu'il n'éternue pas !
Et là, le pied, toute la route jusqu'au col en dessus de Samoens pour moi tout seul. Descente cool. Tiens des VTTistes, ils sortent du goudron dans une épingle : il doit y avoir un tracé de descente là !
A Samoens, il est un peu tard pour faire la partie du parcours qui suit, en terre. Je passe par le fond de la vallée : Cluses, St Gervais. Très fréquenté, pénible. Essence à Intermarché (pub gratuite). Puis direction les Contamines. Comment peut il y avoir autant de traffic sur une route qui mène à un cul de sac ? Fin du goudron. On reprend les pistes de ski. Pas de problème, à part une série de saignées horizontales, à passer debout sur les cale pieds, bien en souplesse, en faisant gaffe à pas s'arranger les dents sur le dessus de la bulle haute.
Et puis ça monte, régulier, sans piège. Des chalets partout, avec des 4x4 devant. On continue vers le col du Joly. Vers le haut, la neige, la boue sur le chemin.
Pas mal de boue à certains endroits, en ornières. Trop d'élan et on fout la meule en travers. Pas assez d'élan et on reste planté dedans. Pas génial les pneus mixtes pour ça. Heureusement, il n'y a pas trop de pente, ça passe.
Arrivée au col du Joly, que j'avais reconnu de l'autre côté en été.
Voilà, après ça, descente sur Beaufort (route de chèvre), puis retour sur Albertville (roulant, sympa, pas mal d'Allemands), puis retour par l'autoroute. Bien crevé.
La prochaine fois, j'enchaine avec le passage par les pistes de ski entre Samoens et Flaine : ça doit se faire en une journée. Et peut-être que je le ferai avec la 350 XT histoire d'être un peu plus à l'aise : la SuperT est un peu lourde pour les chemins de montagne raides et les pistes de ski. Même les pistes bleues...