Récit des reconnaissances de la Gréce par trail rando

Voici si possibilité technique les récits journaliers de Philippe et Florence de Trail Rando dans leurs reconnaissances du voyage vers la Gréce (posté par Fred).

Chacun au guidon d' une XTZ 660 nous nous sommes donne RV , Maga, Flo Et Phil a 8h00 devant les grilles du célèbre circuit du Paul Ricard
L endroit était plutôt désert
Tiens, même le bar était ferme
Du coup on a du se rabattre sur le café des sports ( a 36 bornes tout de même), un petit bar propret a Cabasse , le village aux habitants souriants, avenants et détendus
C est aussi le village d'Eric Michel, le dynamique président du MC du Var, organisateur d'enduros de haut vol
Nous voici partis pour de nouvelles et tonifiantes aventures
UN PETIT COMPTE rendu devrait vous tenir en haleine quotidiennement durant les 15 jours de notre escapade
On croyait pouvoir commencer en douceur sur des petites routes qui gesticulent a travers une Provence méconnue, jonglant avec une invasion de virages indisciplines. En fait l itinéraire après nous avoir gambade quelques KM durant entre vignes et oliviers , s'est vite débine pour s élancer a l assaut des montagnes toute proches
C est une Provence aux herbes folles qu on a découvert
Nous nous sommes immerges dans un tableau plus sauvage que ce que l initie voyageur s attend a découvrir lorsqu il débarque dans cette région gorgée de soleil
Sur le plateau de Caussol déserte l air était vif
Une brume tenace et déterminée léchait les sommets dégarnis, donnant au paysage un cote irréel,
La haut a + de 1200 m , nous avons contourne des silhouettes rocheuses aux formes inquiétantes dansant dans le pâturage
Même la route se contorsionnait en tous sens pour les éviter
Promis qu on a pas abuse du petit bandol rose
Callas Et Claviers animent cette Provence perdue
Ces hameaux aux vieilles pierres fleuries nous on fait craquer
Trêve de flannerie il est 16h00 et nous ne sommes qu a Nice
Un tronçon d' autoroute s impose pour rejoindre Ortovero un petit village perdu dans la province italienne de Ligurie
Une petite bière bien méritée arrose ces premiers 370 km

.....
A demain, si pour vous parler de la Toscane
.....
Dur dur le départ ce matin
Le ciel est plombe

Chouette voyage ,en plus si c'est pour le boulot ca me donnerait envie de me sacrifier
jolis textes. Un très grand merci pour le récit en direct de votre périple, j'attendrais de vos nouvelles avec grand plaisir et je pense que je ne serais pas le seul
Vous êtes suivis par une voiture d'assistance ? les motos n'ont pas trop l'air chargées. Ce sera pareil pour les futurs participants ?
Bonne route, c'est très beau la Toscane veinards ca se boit aussi :lol:

Un topic que je vais suivre avec intéret et délectation, super !

"La suite du périple. Désolé pour le retard mais cela vient de moi Fred en France qui se trouve dans une zone peut couvert par internet. Comme quoi parfois à l'étranger cela passe mieux. Le relais sera plus difficile. Florence et Philippe répondront à toutes vos questions lors de leur retour."

Le récit:
Le patron de l auberge s est oublie. Du coup, on a eu le petit dejeuner décale d' une heure et demie
C est l italie!
Viaduc, tunnel, viaduc, tunnel. Tunnel, viaduc....
A chaque ouverture l autoroute surplombe une mer étincelante dans des éclaboussures du soleil matinal
Nous pensions nous coltiner une corvée avec l inévitable portion d' autoroute nous permettant de nous projeter au pied des colline Toscanes
Finalement le tronçon s avale plus vite que prévu
D' un coup nous nous sommes retrouves a Pisa
La fameuse tour penchée s est refait une beauté a faire "chavirer" les badauds. Les virolos apparaissent avec les collines Toscanes. En fait
Il y en a une véritable collection!
Il a même fallut en appeler d' autres en renfort pour recoller certains tronçons torsades
En c est encore a peine suffisant dans le relief enchevêtré qui compose l une des plus belle région au monde
On double un camion de triporteurs piagios flambant neuf équipes de banquettes en bois. Magnifico!
La journée s efface en douceur au fil des derniers kilomètres.
Mais avant de s éclipser dans une dernière révérence, en bouquet final , le soleil explose dans le paysage, badigeonnant d' orange vif toute la tapisserie végétale, oliviers, cyprès, thuyas, pins et mille autres essences, sans épargner toitures et vieilles pierres des demeures séculaires coiffant chaque nid d' aigle
En fin d' après midi nos premiers chemins , tout a fait fréquentables ont fait leur apparition, sous une canope rafraîchissante de chataigners et de conifères
Ils nous ont permis de rallier des hameaux planques , certains ancrés sur d insolents promontoires
Un chevreuil de bonne taille a jailli du fourre pour bondir sous nos roues. Le gibier abonde ici comme le signale une floppee de panneaux
Notre hébergement lui aussi perche la haut au dessus de la vigne est une divine surprise
Si demain notre ferry n appareillait pas si tôt, on aurait pu glandouiller autour de la piscine et profiter du cadre enchanteur
KM du jour 2: 450 km

Cette nuit de la fenêtre de notre hébergement de rêve ( www.fontebussi.com) le ciel s embrasait tout entier. Les éclairs s acharnaient sans repit, a se décharger sur les crêtes a l horizon ( tellement éloignées que le roulement du tonnerre ne nous parvenait pas) Irradiant sans vergogne les paisibles villages scintillant en lointain contrebas. Il est 8 h 30 nos casques sont déjà boucles , nos 660 tenere , fabuleuses compagnes de voyage piaffent a l idée d' embarquer cet après midi. Et sans rire , on a encore quelques bobines de virolos a dérouler
Pour embarquer a l heure, Il a fallu slalomer sans répit
Sur cette troisième étape, côtoyant des monts a plus de 1700 m , les petites routes tarabiscotées fouinent partout. Tantôt , curieuses elles partent a la découverte d' un village moyenâgeux, tantôt intrépides, elles s'élancent dans des délires sarmenteux ricochant sur les chaumes
Nous arrivons sur le port d' Ancone, apres 254 km. Nos montures s engouffrent dans les entrailles du ferry
Nous squattons le canot 127
Le ciel est bleu indigo, la mer est d' huile, la traversée s annonce tranquille
Prochaines nouvelles sur le sol grec

SMS de Florence et Philippe: "Pas d'assistance paralléle. Nous sommes en autonomie compléte."

Jour 4: en mer
Tout en douceur notre ferry se faufile comme un automate entre les îles grecques, 3 degrés a tribord, 4 a bâbord....
La manœuvre est bien rodée , les coups de barre bien ajustes. Il fille toujours 24 noeux
L étrave pointée résolument vers Patras, tandis que l aube se déploie sur les vaguelettes turquoises et saumonées , oh juste quelques rides nonchalantes sur une mer d'huile car vous l'avez compris la traversée fut idyllique . Une ribambelle d'esquifs de pêcheurs aux coques multicolores s affaire pile sur notre axe avec le frétillant butin prisonnier des mailles, captant toute l attention de l'équipage en faction qui compose sans le moindre coup de trompette avec ces chicanes mouvantes.
Nos ténérés , d' habitude pimpantes et toujours vaillantes , se morfondent au plus profond des entrailles du navire en compagnie d' une poignée d'autres vélopettes, résignées.
On accoste. Le bateau déverse une foule biggaree dans une pagaille contrôlée. Enzo et Marta , un couple d' italien jovial et tout menu, dansent leurs 20 ans juchés sur un antédiluvien Vespa PX 125 rutilant truffe de porte-paquets. Leur scooter croule sous un barda impressionnant mais proprement arrimé. Dans la cohue et le fracas des camions sur la passerelle ils débarquent comme nous avec la vie à croquer et la liberté a portée de roues. Dés la sortie du port une route poussiéreuse et ridée nous arrache du brouhaha et file résolument vers le Sud. Nous voici rapidement a l'hôtel Poseidon les moteurs sont a peine chauds après un saut de puce d' une quinzaine de km seulement. Sur la plage des pins s 'arcquebouttent sur les vaguelettes pour y tremper quelques branches
Piscine et terrasse privées sont disposées au dessus des flots bleutés , face au couchant....
C est le décor de notre première soirée sur le sol Grec

Vivant et coloré, voilà un récit que j'aime:) j'aime bien la piscine grecque aussi
Combien de temps de traversée ? Qualité du bateau ?
amusez vous bien, on vous suit par la pensée...

Korrygan a écrit:

Vivant et coloré, voilà un récit que j'aime:) j'aime bien la piscine grecque aussi
Combien de temps de traversée ? Qualité du bateau ?
amusez vous bien, on vous suit par la pensée...

"Temps de traversée: 24 h a zigzaguer entre les îles

Embarquement 16 h 00

Débarquement 16h00 le lendemain

Ferry kolissal confortable, ambiance feutrée, restaurant , selfs , bars a bord"

jour 5, Grèce etape1:

Le soleil monte doucement en jouant avec les feuilles des arbres qui s appuient sur le littoral, orangers, citronniers et quelques oliviers

Dès les premiers tours de roue, notre vue s ouvre sur un horizon où moutonnent , sous un véritable ciel des tropiques , des collines boisées aux parfums d' herbes aromatiques. On hume les odeurs et l air pur. On déguste notre liberté.

De temps a autres, nous quittons le serpent asphalté pour un chemin un tantinet caillouteux qui nous ballote sous des senteurs enivrantes de figuiers et d'eucalyptus mêlés.

Un cognassier sème ses fruits mûrs pile dans le virage.

Il est huit heure. L'étape du jour doit nous transposer quelques encablures au delà du canal de Corinthe. Les grosmonos ronronnent dans la fraicheur matinale depuis déjà une bonne heure.

Avides de nouvelles découvertes nos trails Yamaha vire voltent dans la beauté accrocheuse du Péloponnèse. Efficaces, reposantes et dans un confort impérial ces fantastiques montures avalent tout sans broncher. Cette désarmante sérénités est stupéfiante..... Ces motos épatantes et sans histoire sont vraiment des voyageuses nées.

Il nous tarde de chevaucher prochainement la grande sœur , Miss Super Ténéré.

Tiens, ils arrosent les oliviers ici?

En fait c est les patates qui occupent l espace entre les troncs

Incroyablement légères et sans le moindre cailloux la terre de cette contrée semble tellement fertile.

Dans un balais inscessant les abeilles butinent les chardons jaunes qui tapissent les bas cotes.

Toute une végétation luxuriante prends ses aises jusqu'à étouffer le talus et squatter sans gène une partie de la chaussée.

En milieu de matinée , et entre deux épingles sur un tronçon vertigineux, nous rencontrons Leonidas, un grec pur souche au volant d'une Subaru lustrée. Surprise, son français est impeccable . Il se rend au hameau proche que l on aperçoit accroché sur un surplomb abrupt, et nous invite a l accompagner. Parmi toutes ces vieilles habitations dont certaines passablement délabrées , il ne reste plus que deux couples âgées dont son oncle et sa tante qu'il visite une fois l'an. Impeccablement tenue la bâtisse de nos hôtes a plus de deux siècles. Nous sirotons en terrasse un breuvage désaltérant a l ombre du figuier.

En bordure de torrent, une route minuscule se tord le coup a l ombre d'arbres remarquables, des érables pour la plupart. Pas un rayon solaire ne filtre sous ce tunnel végétal.

La végétation change a chaque virage, tantôt nous progressons sous des chênes majestueux. Sur un chemin onctueux creusé dans une terre rouge , presque bordeaux, revoici les pins. Après la cascade, la piste grimpe résolument vers les cimes se faufilant sous une large variété d' autres résineux: Douglas, sapins, épicéas ....

Après le col a 1545 m , les feuillus refont une apparition. De fréquentes ouvertures au gré des virages nous offrent un panorama éblouissant. Et dans la vallée retrouvée dansent sous la brise les oliviers aux mille reflets argentés. Concentrés sur le fil de la rivière les roseaux ondulent en tous sens dans un bruissement mélodieux.

Kilométrage de la journée: 311 Km

Super de suivre cette ballade en temps réel , continuez

Je reviens de deux semaines de vadrouille, une partie en moto.

Pour pas trop s'ennuyer au camping le soir, on achète un ou deux magazines de moto dans un petit bureau de tabac, dans les gorges du Tarn.

Bon, le Moto et Motards Spécial Vacances est sympa, mais les 350 pages de comparo super sport, ça fait un peu ch***.

par contre dans Moto 2, ça parle de Trail Rando toutes les 3 pages ! Vous avez l'air de vous être bien amusé avec les journalistes.

Jour 6, Grèce étape 2

Kilométrage du jour: 135 Km

Waooouh, c est tellement beau qu'on avance pas!.

Le point de vue, le cadre sont chaque fois plus éblouissants. Si bien qu'on s'arrête tout le temps a contempler les merveilles qui s'enchaînent. Partout le raisin est déjà mur, juteux, sucre, gorgé de soleil.

Des guirlandes d'ibiscus tombent en cascade de chaque habitation.

Les lauriers , roses, rouges, blancs sont en pleine floraison.

Quelle étape mes amis!

Quelle étape!

Sur les épines de pins, les pistes sont belles, douces, onctueuses, faciles, évidentes, viroleuses.

Notre piste dans le ciel surplombe une baie paradisiaque, turquoise, incroyable. Ça existe vraiment un truc pareil?

Sûr qu'on va se réveiller d'une seconde a l'autre. On en oublierait presque que là haut, le soleil, mine de rien, il cogne sérieux. Heureusement que notre rusé tracé s'éclipse regulierement dans la fraicheur des sous bois.

Et a part quelques rapaces qui tournoient sur nos casques, c'est le désert sur ce tracé aérien.

Les motos sont aux anges et nous, trombines éblouies on progresse dans un environnement irréel, une sorte de paradis terrestre...

Bon on vous laisse les passionnés, on a pas résisté, on est partis vérifier la température de l'eau.

" nous déjeunons au delà des oliviers, les orteils dans la Grande Bleue"


" ne vous y meprenez pas. Cette fois , en arrière plan, il s'agit d'un lac de montagne. Et notre HOTEL ( un établissement isolé en pleine montagne ) surplombe cette merveille."

Jour 7: Grêce étape 3
Kilométrage du jour: 255 km

Nous entrainant dans ses acrobaties , notre parcours ne résiste pas à la tentation de plonger régulièrement , et avec un brin de frénésie vers une nouvelle baie.

Se gorge d'iode.

Reprend son élan

Et se catapulte illico sur le belvédère d'en face.

Et rebelote a la moindre dépression entre deux arrêtes rocheuses, il improvise un toboggan et pique a nouveau prestissimo vers les eaux tièdes et bleutées

Et, nous croiriez-vous si l'on vous confesse que ce yoyo

incessant se révèle être le must de nos jeux de l'été

Une poignée de maisons, et une cahute de pêcheurs transformée en une incomparable gargote, se blotissent dans la moindre anse.

Si bien qu'on peut s'arrêter partout - et on ne s'en prive pas- pour une boisson désaltérante ou un repas du cru .

Le grec est taquin.

Vous lui demandez une citronnade . Il vous sert un grand verre de jus de citron pur ( avec au moins 12 citrons) , sans une once de sucre et sans un doigt de flotte .

On connaissait le café grec. Il existe maintenant le citron grec.

A propos de breuvage douteux, Marcel-Paul a réussit , en usant de sa panoplie d'instruments de torture , a nous faire ingurgiter un café grec.

Bêeerk!

C'est une mixture noirâtre , pâteuse, ultra concentrée qui s'épaissit a mesure que la tasse se vide.

La transparence de l'eau nous subjugue a chaque fois que nos roues effleurent la grande bleue.

Attendant la prochaine pêche, trois barques aux coloris toniques , fraîchement badigeonnées , se gondolent sur la plage.

En mezzanine au dessus des clapotis et autres vaguelettes, nous sommes aux prises avec un calamari frit .

Que nous finirons par déguster en rondelles , mastiquant lentement et avec délectation.

Avec une salade grecque servie en accompagnement...

Sans oublier en dessert un plateau ENOOOORME de fruits de saison juteux à souhaits

Au cœur d'Août trois baigneurs se partagent les 800 m de plage

Kati, la belle albanaise d'Itea , nous sert avec un sourire radieux

Delphes (delfi) la bien connue a reçu aujourd'hui notre honorable visite, mais à l'approche de chaque site antique un bus squattait le parking. On a perdu l'habitude des bains de foule si bien qu'on a renfilé le casque pour cette fois, et actionné le petit bouton magique pour repartir vers de nouvelles découvertes.

Ah, ivresse de l'aventure quand tu nous tiens...

Sans se forcer, la Grèce sait nous charmer.

La magie opère des les premiers instants: la douceur des soirées, ses points de vues imprenables, ses routes divines....

Florence craque elle parle de s'y installer, carrément !!!

Aussi loin que nous nous ressassions nos errances voyageuses, nous pouvons affirmer aujourd'hui sans hésiter que notre échappée enchantée chez les hellènes nous enveloppe de la tête aux pieds jusqu'au tournis et compte parmi nos plus belles évasions. Elle réussit avec brio à allier le plaisir de la découverte à une ambiance de détente

Bonjour les petits cachotiers (enfin j'me comprends !). Le récit du poète de l'aventure + les photos du moustachu radieux au coté de son flamboyant destrier et voilà que je bave sur mon clavier fade !
Ca me rapelle mes reconnaissances en ... Grèce cet hiver avec la neige, la pluie et le froid en moins mais avec le même enthousiasme d'enchainer les virolos avec une surprise derrière chacun !
Ne prenez pas tout le plaisir Flo, Phil et Maga, laissez en aux suivants !
bizzzzzzzzzz

Bonjour "Michel". En effet la Gréce en été c'est grand plaisir. A bientôt.

Jour 8: Grèce étape4

Après un dernier ricochet sur les vaguelettes salées nous filons plein nord à l'assaut de montagnes quasi inaccessibles, cap sur les Météores.

Au rythme de nos arrêts photos et des lacets défaits, nous ne retrouverons le littoral qu'à Igouménitsa, à notre réembarquement dans trois jours.

L'itinéraire décolle promptement, pour nous entraîner dans un véritable ballet aérien.

Le ciel est toujours uniformément bleu, sans même l'esquisse d'un petit mouton blanc égaré.

De temps à autre un coup de sabre dans la barrière rocheuse nous permet de nous faufiler dans des gorges étriquées . L'itinéraire s'accroche sur des à pics inconscients , voltige dans un relief de montagnes russes.

Le doux martèlement des trois monocylindres résonne sous les conifères

Pleines d'entrain, jouant des coudes sur des abrupts à couper le souffle, nos machines se balancent avec douceur et aisance sans jamais s'essouffler

A chaque fin d'étape, elles se languissent de la suivante. Et pourtant , depuis le Castellet, nos tachymètres affichent déjà plus de 2000 km.

On va rentrer bouffis !!!

- et vous reprendriez bien quelques tomates noires?... Elles sont bourrées de vitamines

- avez-vous goûtté mon petit gâteau aux noisettes-amandes?

- voici une corbeille de figues fondantes, des jaunes au cœur rouge. Elles mûrissent dans notre jardin.

Au départ ce ne devait être qu'un simple arrêt café . On est resté trois heures avec cette famille attachante rencontrée dans un hameau de quelques maisons, perdu en pleine forêt.

- vous n'allez pas laisser ces huit parts de tourte aux épinards, spécialité de la grand mère ? C'est une tuerie ce machin.

- et la maman s'est essayée dans le loukoum à la rose. Alors ?

- et voici quelques en cas pour la route

En repartant, le paquet en question occupait la moitié du top case.

A trente mètres de là, à l'ombre d'un érable président, majestueux, une source déb@@e tranquillement une eau fraiche et délicieusement désaltérante qui profite aux rares habitants qui squattent encore ce lieux reculé.

Et pour finir, nous sommes tous les trois invités au mariage de Maria Héléna

Plus loin , un monastère joue les funambules, perché à mi falaise sur un balcon naturel. A Proussos, cet autre patelin plein de charme, nous avons lié connaissance avec Chris, un enduriste du coin. C'est une mine d'or ce garçon. Si bien que nous sommes repartis avec un wagon de précieux tuyaux.

A-DO-RA-BLE. Attachant, enjoué, spontané, généreux, serviable le peuple grec est d'un naturel déconcertant. Ca fait rudement du bien et ça rassure sur la nature humaine.

Notre famille d'adoption du cote de Roussos

Une 660 XTZ ( en réalité 3) au sommet des Météores - Grèce

Jour 9: Grèce étape 4, suite

Depuis notre hôtel en promontoire sur le lac Trihonida jusqu'aux Météores, terme de la quatrième étape nous avons parcouru, dans un relief particulièrement accidenté 300km dont 50 km de piste.

Les dernières promos de l'été passent a Neraïda et dans les villages alentours, même les plus reculés (bon, là on parle alors des soldes de l'été 1960...).

Le camelot trimballe sa marchandise au volant d'un pick-up, poussif et fumant. Planté sur le haut du pare-brise un haut parleur nasillard résonne dans la montagne et annonce l'arrivée du marchand.

Et la farandole continue...

L'étau minéral se resserre, le torrent s'étrangle dans des pif paf loufoques. Entre deux cascades la route, elle aussi un peu foldingue , rebondit sur les galets. Une falaise insolente aux becs acérés toise notre exploration.

Perché à mi parois sur un balcon naturel, un monastère joue les funambules.

Nous déjeunons à Peleôkastro.

Comme chaque jour, le resto typique, en équilibre au dessus des ruelles de ce délicieux village patiné par les siècles est un nouveau coup de cœur.

Evi qui nous mitonne et nous sert les délicieux petits plats, est elle aussi une tranche de bonheur...

De la terrasse, entre deux coups de fourchette, les monts dégarnis qui se dressent devant nous à plus de 2500m semblent si proches dans la transparence de l'air...

Depuis le début de notre escapade, une fontaine jalonne régulièrement le tracé.

Notre échappée s'éclipse un moment sous des châtaigniers et noyers séculaires, repart caracoler sur les chaumes dégarnies, folâtre entre des jardinets bien tenus, gambade à nouveau sous un feuillage aux mille essences. Quelques genévriers transpercent d'hautes herbes entremêlées d'une exubérance florale.

Au dessus de nos têtes c'est lunaire et sauvagement minéral . La végétation abdique .

Perpétuellement en quête d'altitude, notre piste griffonne quelques arabesques sur l'alpage d'en face.

Nos fières et insatiables bombinettes aux trois diapasons traversent à la sauvette, sur la pointe des tétines et sur le coup de piston, un village paisible, d'un autre temps, d'un autre monde, planqué dans une forêt enchantée, blotti dans un chaos rocheux ou perché sur une colline.

On aimerait vous en parler plus souvent de nos motos, mais elles sont tellement parfaites et adaptées à nos conditions de roulage que franchement...

Coucou ! ça a l'air bien sympa vos recos, continuez à nous faire rêver ! On vous accompagne quand vous voulez !

Si Patrick Boisvert vous suit en septembre, ça veut dire qu'on aura droit à un beau reportage dans maximoto avant Noël !

Vous embauchez pas ?

trés sympas l'article dans Moto2,bonne continuation à vous

Merci pour vos posts

Photo du jour 10, étape 5
" la haut sur l'alpage on fait de curieuses rencontres"

Jour 10 : Grèce étape 5
Kilométrage du jour: 150 Km
Vous avez déjà vu des molaires d'hippopotame géantes ?
Mais géantes, géantes, hein, genre 200 mètres de haut...
Des moines farfelus ont construit, sur ces impressionnants rochers aux lignes douces, leurs premiers monastères dès le 11ème siècle. Ces édifices religieux abracadabrantesques fleurissent sur des pitons, façades à l'aplomb de la paroi, fenêtres dans le vide.
Ce matin nous repartons des Météores, c'est ainsi que se nomme cette région étonnante.
Nathalia salut notre départ avec enthousiasme. C'est une russe pure souche mariée a Nikolaos, un vrai grec lui. Ils tiennent un charmant hôtel à la cuisine familiale, écrasé par ces gigantesques, fiers et invraisemblables massifs dressés aux pieds de nos chambres.
Niveau d'eau : optimum.
Niveau d'huile : dito
Consignes particulières : néant
Opération de routine à effectuer : néant
Les motos n'ont rien remarqué. Liquéfiés sous les vestes, nous, si . Aujourd'hui, c'est la fournaise. Le soleil est en pétard. Ça cogne. Il se passe les nerfs sur le macadam dans un véritable acharnement.
Prises de pitié pour leurs valeureux pilotes, nos montures nous ont rapidement entrainés vers les cimes.
Dans le rétroviseur les deux jumelles AHAMAY se défoulent enquillant gaillardement l'ascension du col.
On a sauvé les tortues Gertrudanis et Sidonianis qui progressaient d'un pas décidé les yeux rivés sur la bande axiale ...
Tordus, grillés, ratatinés, épluchés par un demi siècle d'hivers, de vieux poteaux en bois supportent encore deux fils électriques jusqu'au prochain hameau.
Une source ruisselle sur la chaussée la transformant en véritable patinoire.
Justement en manque d'éclaboussures nos bécanes dévalent vers la rivière limpide.
Un pont rafistolé enjambe le cours d'eau, chaque planche s'enfonçant sous nos roues comme les touches d'un piano.
La pénombre s'installe. Là haut sur la montagne, quelques lueurs scintillent, nous guidant vers le village d'Alice au pays des merveilles...

Hé, les amis, il y a combien de temps que vous ne vous êtes pas plongés dans un conte de fées ?
Nous y sommes !...

Dans le ciel…
Des villages dans le ciel…
Incroyable.
Elles ne se sont pas dégonflées. Au contraire.
Nos fidèles montures nous ont treuillé jusqu’en haut, jusqu’au faîte de l’un de ces inconscients nids d’aigle.
Dans un français impeccable, avec des mots choisis et un accent qui chante, Elli, en maîtresse des lieux, nous reçoit avec un sourire radieux et une gentillesse désarmante.
Avec le même sourire, c’est sa sœur Joana qui mitonne les petits plats.
Au service, avec Daphnée, Angélique et Marie chargées de nos faire goûter à tout lors du dîner, nous avons eu droit à un trio de charme.
Si vous voulez changer de l’anodin, égarez-vous du côté de KAPESOVO.
C’est un village magique, féerique.
Bouche bée, Flo nous demande de la pincer.
Parcourant les ruelles, nous nous sommes retrouvés comme plongés dans un livre de contes de fées.
C’est tellement invraisemblable qu’on hésite à vous parler de la boutique aux tiroirs miraculeux et au puits sans fond.
Si, si, à l’intérieur même de l’échoppe des deux rayonnantes frangines.
Venez avec nous en septembre prochain, vous verrez !
Subjugués.
Epoustouflés ; en grec : APOSTOMOMENOS.
Désormais, ce sera le nom de baptême de ce circuit qui, depuis nos premiers tours de roues dans le pays, nous aspire de découvertes en surprises dans un enchantement permanent.
Fruits de saison mixés.
Confiture de sureau du bosquet d’à côté.
Marmelade d’agrumes tiède.
Compotée de figues du jardin…
Quelques grappillons suaves de la vigne familiale…
Viennoiseries maison, et une attention de tous les instants.
Au-dessus des toitures en lauzes rougeoyant sous les premiers rayons, notre petit déjeuner en terrasse est tout simplement pantagruélique et délectable.
Pas un son, pas un bruissement n’émane du hameau.
On voudrait figer l’instant.
Suivant sa mère sur une branche minuscule posée entre deux murs, trois mètres au-dessus du vide, un chaton enjambe précautionneusement les pavés.
On se poserait volontiers encore des heures dans cette féerie…
Mais, zébrée de gorges inextricables reliées par d’audacieuses via ferrata, chacune plus osée, la région nous invite à de nouvelles explorations…
Et demain, le ferry ne nous attendra pas…
On renfile nos casques.
Si des mines patibulaires aux grosses moustaches noires nous épient à travers le feuillage, c’est que la route chatouille maintenant la haute barre rocheuse dentelée qui matérialise la frontière albanaise.
Un tracé au revêtement nickel se dandine sans jamais s’accorder cinquante mètres de répit.
Infatigables, nos vaillantes Ténéré slaloment sur ce long, long serpent qui se mord la queue continuellement.
Grignotant décimètre par décimètre, bien décidée à reprendre ses droits, une végétation envahissante et incontrôlable dévore inexorablement l’asphalte, fouettant casques et carénages.
Soudain revoici la mer à nos pieds.
Bon, on vous laisse, car on a bien l’intention de profiter de notre dernière soirée sur le sol grec…
Prochaines infos du ferry…